Paula Giménez Pereiro. Capitaine du Club Gel Puigcerdà

“Nous sommes actuellement la seule équipe de hockey sur glace en Catalogne. Nous avons la grande chance de vivre dans un village comme Puigcerdà où ce sport est roi, nous aurons toujours un minimum de fans. Cette année, nous avons battu le record d'affluence de l'histoire du hockey sur glace féminin espagnol avec environ 700 spectateurs, une fierté de voir les gradins si pleins pour apprécier le sport féminin”

Aujourd'hui, nous avons l'honneur d'accueillir une invitée très spéciale à l'Hôpital de Cerdagne : Paula Giménez Pereiro, capitaine du Club Gel Puigcerdà. Elle est venue à l'Unité de Médecine du Sport (UME) pour réaliser un test d'effort et des analyses, démontrant ainsi son dévouement et son engagement envers sa santé et sa performance sportive.

GECT -HC : Félicitations pour votre récente victoire à la Coupe de la Reine ! Comment ce triomphe a-t-il influencé la morale et l'ambiance de l'équipe ?

Paula Giménez Pereiro : L'équipe est très motivée, nous sommes plus unies que jamais, travaillant ensemble pour continuer à nous améliorer et encourager les petites du club à continuer à jouer pour pouvoir faire grandir l'équipe à l'avenir. Moralement, nous savons que nous devons continuer à travailler dur pour ramener plus de titres à la maison.

GECT-HC : En tant que sport considéré comme minoritaire, et encore plus dans la catégorie féminine, quel rôle jouent les joueuses et le Club Gel Puigcerdà dans la promotion et le développement du hockey sur glace féminin ? Quelles initiatives pourraient aider à augmenter la visibilité et le soutien envers ce sport ?

PGP : Nous sommes actuellement la seule équipe de hockey sur glace en Catalogne. Nous avons la grande chance de vivre dans un village comme Puigcerdà où ce sport est roi, nous aurons toujours un minimum de fans. Cette année, nous avons battu le record d'affluence de l'histoire du hockey sur glace féminin espagnol avec environ 700 spectateurs, une fierté de voir les gradins si pleins pour apprécier le sport féminin. Cela a été possible grâce à un grand appel sur les réseaux sociaux et je pense que cela a marqué un avant et un après dans le hockey sur glace féminin à Puigcerdà. Nous voulons simplement que les gens aient confiance en nous et apprécient le sport féminin autant que le masculin, en nous donnant l'opportunité de venir nous voir jouer pour constater qu'il n'y a pas tant de différence. Les institutions pourraient toujours faire plus et fournir plus de ressources, tant économiques que de soutien. Par exemple, en ce moment, ils vont fermer la patinoire pendant trois mois, ce qui est complètement contre-productif pour nous. Nous ne pouvons pas rester autant de temps sans glace, un sportif est sportif 365 jours par an et fait une pause d'un mois, pas de trois. C'est une de ces choses que je ne comprendrai jamais. Les clubs, les familles et les sportifs font beaucoup d'efforts et après nous nous retrouvons avec des situations qui n'ont ni queue ni tête. C'est dommage car ce n'est pas bon pour le sport.

GECT -HC : Nous savons que les joueuses du Club Gel Puigcerdà réalisent des tests d'effort et des analyses à l'Unité de Médecine du Sport de l'Hôpital de Cerdagne. Pourriez-vous expliquer comment ces tests ont aidé à optimiser la performance de l'équipe ?

PGP : Oui, cela fait quelques années que nous réalisons les tests à l'UME et ils sont d'une grande aide. En contrôlant plusieurs aspects, tant physiques que médicaux, cela nous aide autant au début qu'à la fin des saisons, car nous pouvons voir comment nous commençons et comment nous sommes à la fin de la saison. Ils nous donnent des directives pour chaque phase et comment aborder les périodes de matchs et de compétitions, en optimisant l'alimentation, les entraînements et le repos pour être aussi fortes et en bonne santé que possible pendant la saison.

GECT -HC : La médecine sportive est cruciale pour la prise en charge et la prévention des blessures. Y a-t-il une intervention ou un traitement spécifique qui a été particulièrement bénéfique pour les joueuses cette saison ?

PGP : Contrairement à ce que l'on pense, le hockey est peu traumatique par rapport à d'autres sports. Nous nous blessons à cause de coups forts, pas de surcharge. Le meilleur traitement est d'être conscient de ce que l'on fait et pourquoi, et de suivre les directives d'entraînement, d'alimentation et de repos. Je pense que c'est fondamental.

GECT-HC : Étant donné que l'équipe utilise les installations de l'Hôpital de Cerdagne pour les tests d'effort et les analyses, comment l'équipe évalue-t-elle l'importance de ces facilités dans sa préparation et sa récupération physique ? Y a-t-il un exemple concret où ce soutien a été crucial pour la récupération d'une joueuse ?

PGP : Pouvoir réaliser les tests à domicile n'a pas de prix, tout d'abord parce que nous connaissons déjà l'équipe humaine. C'est un village et le même docteur vient nous voir aux matchs et suit nos carrières sportives, donc ils nous connaissent parfaitement. Grâce à tout cela, nous n'avons pas de blessures importantes, mais le soutien et les directives qu'ils nous donnent sont toujours bénéfiques.

GECT-HC : Dans quelle mesure pensez-vous que les tests d'effort réalisés à l'Hôpital de Cerdagne contribuent à l'amélioration des performances sportives et à la sécurité des joueurs ? Y a-t-il un cas où ces tests ont été décisifs pour la carrière d'un joueur ?

PGP : Je pense que ces tests sont très importants pour bien aborder la saison car grâce à leurs résultats, vous savez ce dont votre corps a besoin pour performer au plus haut niveau. Ils sont toujours accessibles pour nous toutes quand nous en avons besoin, ce qu'aucun autre hôpital ne nous faciliterait.

GECT-HC : Comment les tests d'effort et les analyses régulières impactent-ils la gestion de la charge d'entraînement et la récupération des joueurs ? Pourriez-vous partager une expérience où ces examens ont permis de mieux ajuster l'entraînement ou la récupération d'un joueur spécifique ?

PGP : Grâce à ces analyses, j'ai pu mieux performer ces dernières saisons. Il y a deux ans, nous avons découvert que je manquais de fer et pendant la saison, je me sentais plus fatiguée que d'habitude. Une fois le supplément de fer intégré à mon régime, j'ai mieux performé ces saisons, sans autant de fatigue accumulée et en pouvant donner mon 100 % à chaque fois que cela était demandé.

GECT-HC : En considérant le rôle de l'Unité de Médecine du Sport de l'Hôpital de Cerdagne, quelle importance pensez-vous que cette unité a pour la santé et le bien-être de la communauté sportive locale ?

PGP : La Cerdagne est une région où le sport est omniprésent : hockey sur glace, sport roi de Puigcerdà, ski, snowboard, vélo de route, vélo de montagne, équitation, golf, circuit de descente en vélo et beaucoup d'autres disciplines. Nous avons des champions olympiques, le club de ski LMCE avec des coureurs en Coupe du monde, des skieurs de montagne au plus haut niveau. En Cerdagne, le sport est omniprésent et nous sommes privilégiés car nous pouvons nous entraîner en altitude, ce qui nous donne un avantage. La Cerdagne est sportive et avoir cette unité est 100 % utile pour les sportifs, toujours aidant à aborder les différentes saisons.